Petite pause / Ambre

Elle avait mis le doigt sur le grain de poussière, elle était coquine et malicieuse, la petite... lui qui la croyait vierge il se trompait peut être. Elle était même étonnant, elle avait repris plus rapidement contenance que certain. C'est sur que la première fois, l'inter-chasse, n'est pas des plus agréable, pire que les cheminée mais pas plus que la transposition... Il se souvenait encore de la première fois, c'était quelque chose d'intense, l'ancien préfet de Griffondor ni plus ni moins, lui avait indiqué la voix, c'était sa dernière année tandis que Smith en était à sa deuxième... il se souvenait encore de se tournis qui ne s'arrêtait plus, plus on est petit plus la sensation est intense... Bien que maintenant ça ne lui faisait plus d'effet, l'alcool l'avait immunisé contre ses tournis incessant.

Elle lui demanda donc si c'était un passage secret, la réponse était oui et non, c'était un peu compliqué à expliquer cependant il daigna à répondre :

-Hum... pas vraiment, c'est un peu le système des cheminées ! TU as sûrement du remarquer que la géométrie ainsi que le décor des toilettes des filles était du pareil au même entre le 3ème et le 1er ?? et comme le dit la magie, là ou il y a ressemblance, il y a communication... La cabine qui nous a servie ici est comme... l'eau des chiottes, il se déplace par les tuyaux pour aller à une autre, il suffit de tirer la chasse d'eau !

Dit-il avec un grand sourire, l'allégorie était bien choisie, du moins il le pensait.

-Les toilettes dont nous sommes sortie sont les même que celle du 1er puisque ce sont celle-là, ça marche comme un rumix-cube sa tourne...

Dit-il en faisant un large cercle sur un shéma du rumix-cube que sa main gauche avait dessiné avec sa baguette.
Elle était maintenant de nouveau sur un lavabo, décidément elle aimait être perché peut être que son poteau l'intéresserait... Elle lui annonça alors quelque chose de bizarre et de pourtant si évident. Bien sur qu'il avait des choses à lui apprendre, elle n'aurait pas assez de place dans son cerveau pour tout stocker cette povre meuf. Les pensées de Wil' était dur et sans une once de compassion, depuis sa tendre enfance, il méprisait les femmes, même lorsqu'il les baisait, c'était pour lui une sorte de vengeance sur elle, il révélait enfin la vrai nature de ces pestes... Mais à qui ? Pourquoi déteste-t-il autant les femmes ? la cause était évidente, sa mère avait été une pute, elle avait trainé quelque part, c'était laissé tenté par son côté bestiale comme la salope qu'elle était, comme elles sont toutes ! Et n'assumant rien, elle l'avait abandonné dans un monde hostile, un truc qui ne ressemblait à rien avec des gens tellement con qui en vomissait... La peste le rongé, il en voulait aux femmes, il en voulait aux Hommes, les tuer tous autant qu'ils sont sans la moindre chance de survie... Mais il s'était révélé autrement un monde magique c'était ouvert à lui et maintenant qu'il pouvait vivre, il allait en profiter au détriment des autres, il vivait enfin et le monde devait le savoir...

Perdu dans ses songes, son visage s'était assombri, ses yeux pourtant vert était devenu un sombre voile, la peine et la haine se lisait sur son visage, rien ne pouvait faire plus peur, il était en folie passagère. Sa magie gonfla et grandissait, les lumières s'affaiblissait, l'air devint lourd et des plus effroyable, la température avait chutée puis soudain tout les miroirs éclatèrent, le lion avait reprit ses droits, et tout redevint calme, son visage de nouveau éclairé et ses yeux resplendissaient d'un vert brûlant. Il s'était calmé mais il avait déconné, cette fille allait partir en trompe, effrayé comme une vache folle.

-Désolé... il était sincère, pour une fois, il n'était pas superficielle, un véritable sentiment était apparu dans ses yeux pas quelque choses aussi vide qu'une miroir sans reflet... Il prononça alors, Reparo !

Les miroirs reprirent leurs formes mais lui ne savait plus quelle attitude adopter. Chasser le naturel et il revient au galop, il s'approcha alors d'elle comme si rien ne s'était passé avec un sourire quelque peu vicieux, malveillant. Il se cala alors entre les cuisses de la rouquine et murmura d'une voix des plus sexuel :

-Oh oui... je peux t'en apprendre...

Ambre écouta avec attention les explications de Wil’, hochant parfois la tête en signe de compréhension. Lorsqu’elle le vit baisser la tête et serré les poings, elle comprit que la colère le rongeait de l’intérieur. L’atmosphère se fit plus lourde et les lumières se mirent à clignoter puis baissèrent d’intensité, la magie du jeune homme interférant. Soudain, les miroirs éclatèrent, lançant des morceaux de verre dans toute la pièce, et se ne fut que grâce à un « protégo » informulé que Ambre ne fut pas blessée. A cette réaction, Ambre compris que Wil n’était pas « bien », pas dans le sens fou, non, dans le sens du bien être… Il devait souffrir, être seul. Malgré les tonnes de conquêtes qu’il avait, elle ne pensait pas que celles-ci comblaient se manque. Comment avait elle pu arriver à cette conclusion ? Tout simplement parce qu’elle était comme lui…
Elle en voulait au monde entier pour ce qu’elle vivait, elle haïssait les hommes tous autant qu’ils étaient. Bien sur, elle vivait avec eux sans forcément devoir extérioriser sa haine… Au contraire du jeune homme, elle avait réussi à la canaliser, la contenir, bien que cela lui fut parfois difficile… Elle les haïssait et en même temps en avait peur, car oui, même si elle le niait, les hommes lui avaient toujours fait peur. Après tout, elle n’avait vécu qu’entourée d’hommes, son père, ses frères, et sa mère, seule présence féminine mais au combien fragile. Lorsqu’elle s’était éteinte, Ambre s’était retrouvée perdue, ne sachant comment éviter les coups de son père qui ne voulait pas d’elle… Elle avait trouvé réconfort auprès de sa grand-mère, mais son bonheur chavira bien vite. La où vivait la vieille dame, ce n’était pas rose. La violence était constante et même elle était devenue dure avec le temps. La mère de sa mère, ne lui ressemblait en rien, froide et stricte, elle n’avait pas cette douceur maternelle… Pourtant, Ambre l’avait aimé parce qu’elle ne la rejetait pas, elle…
Elle ressemblait à Wil’ et en même temps, était différente de lui.
Alors qu’il réparait d’un coup de baguette les miroirs, et s’excusait, elle sentit qu’il était sincère. C’était la première fois qu’elle voyait une telle expression sur son visage, une telle sincérité …
Mais, quelques secondes plus tard, il perdit celle-ci et s’approcha d’elle, se calant entre ses cuisses avant de lui murmurer d’une voix sexuelle :


-Oh oui... je peux t'en apprendre...

Elle baissa les yeux vers lui et eut un sourire léger, doux, qu’on ne lui connaissait pas avant de répondre à son oreille :


-Désolée Wil’ … Je ne suis pas comme Sarah. Je ne veux pas servir d’échappatoire, de défouloir… Ca ne m’intéresse pas. Je ne suis pas comme ça…

Elle appréhendait déjà de la réaction du jeune homme qui serait sans doute violente. Car, d’après Ambre, une telle manière d’être ne pouvait venir que d’un manque affectif ou d’une haine profonde… Ou bien des deux. Elle regarda le jeune homme droit dans les yeux, sincère et ajouta :

-Je ne veux pas devenir la fille qui t’auras servi à te défouler un soir… je préfèrerais être ton amie...

Voilà qu’elle se comparait à Sarah, elle n’en avait même pas l’étoffe et voulait déjà prendre du galion, pour l’instant, il ne l’a considérait même pas comme un échappatoire mais plutôt comme un jouet, une poupée qu’on emmène dans différente circonstances avant de sans lasser, la jetant aussi rapidement qu’on avait ouvert l’emballage, le sourire au lèvre…
Un sourire mécanique se dessina sur son visage quelque chose d’effrayant, des sourires pareils ça donne des frissons tellement ces superficielles, le genre de truc qu’on dessine sur les marionnettes de clown spécialement créer pour traumatiser une bonne partie de la jeunesse actuel.
Son regard quant à lui était flamboyant, animé par quelque chose de diabolique, les fausse mesures était terminé, pourquoi devrait-il continuait à jouer avec la petite souris qui se croyait rat. Il lui annonça alors dans une voix sans émotion :

-Je te rassure, ce n’est pas le cas car tu n’es rien !

Inutile dans dires plus, des paroles pareils ne sont jamais dite à la légère, le doux sourire d’Ambre rétrécit à vue d’œil pour se transformer en grimace. C’était terriblement drôle à la vue de l’effroyable Griffondor, il adorait provoquer mais surtout révéler les choses telles qu’elles étaient, les gens était si superficiel, vide de sens et de mot. La société ne fait que refléter ses habitants, elle a une odeur acre et pateux, elle puait, grouillant d’insecte qui pullule et détruit tout…
Il l’embrassa alors une dernière fois, c’était une torture de plus, il ne faisait que lui faire comprendre par la chair que ses paroles n’était pas creuse…

Il se sépara alors d’elle éclatant d’un rire mécanique, un rouage qui avait perdu toute trace de graisse, son rire n’était pas naturel, il était fait, surfait, malsain, démoniaque… un faiseur de mal, un psychopathe se dressait de dos désormais devant la rouquine, elle avait prononcé un mot qui raisonner maintenant au oreille de Smith comme un moucheron bourdonnant. Elle venait de faire le pire des blasphèmes… "Ami", comment pouvait-elle être si crédule ?

-Mon amie ? il rigola de plus belle, d’un rire insupportable, et bien soit ! a un de ses jours… "amis", le mot avait été prononcé avec une forte accentuation pleine de mépris et de sadisme, c’est comme si lulu était remonter sur terre pour dire «Faisons le bien, pour notre dieu adoré».

Il ne s'était pas retourné une seul fois, faisant un dernier signe d'adieu en posant deux doigt sur la tempe comme un amiral de l'armé aérienne avant de les lever au ciel comme pour souhaiter bon vent avant de quitter la pièce.

Wil' se retourna lorsque la belle lui annonça qu'elle le savait, il en vomissait tellement sa phrase tenait de l'irréel, comment pouvait-elle le savoir était-elle télépathe ? très certainement que non, elle avait répondu ça comme tout être humain prit au dépourvu. Il ne lui en voulait même pas quelque part, il n'avait aucune rancoeur contre elle. A vrai dire, il n'avait tout simplement pas de sentiment et c'était le cas pour beaucoup de femme, sauf peut être Sarah, elle avait mérité une petite place dans son affection égocentrique.

Il s'immobilisa alors devant une phrase sans quelque sens qu'il soit. Elle lui demanda s'il était le mieux placé pour dire si elle était quelque chose pour lui, la réponse était évidente, n'avait-elle aucune logique ? Ou bien il se considérait tout naturellement comme au-dessus d'elle. C'est alors qu'il se retourna vers elle, nul émotion ne traversait alors son visage. Il fouilla alors ses poches désespérément cherchant quelque chose d'important. Au bout d'un certain moment, il arrêta alors de chercher.

-Tant pis

Il sorti alors sa baguette et d'une geste vif et gracieux créa une rose, le tour était grossier même un moldu pouvait le faire... Il avança alors vers Ambre comme s'il venait a sa rencontre pour la première fois et dit :

-Ma chère, c'est tout la prose de Shakespeare qui s'étale ici devant nous : "To be ? or not to be ? that's question !"

Il lui tendit alors la rose comme un galant homme, il était évident que les gestes caricaturés mais après tout, Wil' n'était-il pas une caricature ?

-Je n'en sais rien mais allons voir ma belle si la rose est plus fraiche demain qu'aujourd'hui!

Il venait encore de faire un citation, Ronsard, ce grand poète amoureux de lui-même sans respect pour la femme, un idole. Il sourit alors se demandant comment pouvait bien réagir Ambre face à de tel... pitrerie !

-Je crois que le mieux est encore de se quitter, je le sais cette relation fut courte et la passion intense mais lorsque le Titanic a sombré, l'homme est mort. Son sourire était devenu féroce, allait-elle comprendre ce mégalomane ? C'est pourquoi je te vole se dernier baisé en gage de fin. dit-il tout en l'embrassant, il avait été plus loin que les autres fois, la gifle allait-elle partir ? aucune idée mais c'est avec sérénité qu'il l'a quitta, décollant ses lèvres, toute trace de colère était maintenant disparu.

-Quelle merveille !