Carpe Diem ( Libre =D )

Charlotte, vêtue d'une élégante robe blanche et d'escarpins à talons rouges était tranquillement assise sur une pierre. Ses longs cheveux blonds étaient détachés et caressaient ses épaules dénudés. La belle blonde devenait de moins en moins coincée avec le temps, elle se maquillait, mettait des talons, de petits détails superficiels mais qui font toute la différence, elle apprenait à s'aimer et à se démarquer.
Le poussin des poufsouffle lisait tranquillement un recueil de poème, elle adorait la poésie, victor Hugo disait " D'ailleurs, parce que le vent, comme on dit, n'est pas à la poésie, ce n'est pas un motif pour que la poésie ne prenne pas son envol. Tout au contraire des vaisseaux, les oiseaux ne volent bien que contre le vent. Or la poésie tient de l'oiseau. ". C'était exactement ça, tout comme l'oiseau la poésie était libre et de part un simple mot, un simple battement d'aile donne l'espoir tel une colombe blanche sur un champ de bataille. Il y en avait plusieurs qu'elle aimait, Le dormeur du Val de Rimbaud, L'albatros de Beaudelaire, mais celui qu'elle aimait particulièrement était quand vous serez bien vielle, de Pierre de Ronsard. Drôle de nom pour un texte poétique non ? Voyez plutôt ce poème était très proche de la jeune femme, elle se reconnaissait en ce texte.

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. »

Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom, de louange immortelle.

Je serai sous la terre et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

Et oui, dans ces derniers vers, ces deux dernières phrases Charlotte comprenait la dure réalité de la vie, sa mère était morte à l'âge de 40 ans il y avait à peine 3 mois, la belle avait tout d'abord était blessée et cette tragédie avait renforcée la timidité de la jeune femme. Elle ne riait plus, ne se mélangeait à personne ... Ne profitait de rien. Seulement comme le dit ce magnifique poème "cueillez des aujourd'hui les roses de la vie ", et c'est ce que Charlotte tente de faire tant bien que mal ! CARPE DIEM ! Seulement ce n'est guerre facile et la poufsouffle va devoir apprendre à se battre contre sa peur du monde. La jeune femme releva la tête de son recueil de poème et observa autour d'elle, le soleil brillait, une légère brise venait caresser l'herbe et effleurer le repos du lac sombre, le soleil se reflétait sur la surface du lac de telle sorte que l'on aurait dit de minuscules fée dansant à la surface de l'eau.La jeune femme était absorbée dans sa contemplation de la nature, mais tout à coup un bruit l'alerta, elle se releva et observa autour d'elle, baguette à la main ...